lundi, février 23, 2009

solitude


Dieu, qu'il fait froid ici.


Chaque parcelle de ma peau frissonne, je suis glacée et pourtant je suis chez moi.


Les radiateurs sont bien en marche.


Je me fais un chocolat bien chaud.... Un chocolat maison comme en Espagne.


Un chocolat épais, avec un arrière goût de cannelle.


Manque de mon pays et surtout de mon père et ma petite soeur.


Un an déjà que je n'y ai pas été.


Je me cale dans le canapé, assise en tailleur, une couverture sur moi.


J'ai les deux mains sur mon mug de chocolat brûlant.


Je regarde les clips d'une chaîne musicale sans aucun intérêt.


Le silence me fait peur. J'ai besoin d'une présence, d'un bruit de fond.


Peu importe ce que c'est. Pourvu que mes oreilles et mes yeux puissent rencontrer une quelconque animation.


Toujours cette boule au ventre, toujours ce point au coeur.


Je bois une gorgée, voir si le malaise passe.


Que m'arrive-t-il aujourd'hui?


J'essaie de me concentrer sur un cours.


Les mots devant moi se brouillent. La page se mouille.


Je pleure, je sanglote.


Pourquoi? Je ne sais pas.


J'essaie de réprimer ces larmes.


Merde, ne soit pas conne. T'as aucune raison de pleurer.


Heureusement, personne ne te voit.


Arrête de pleurer, à quoi ça te sert?


Rien! Quand vas-tu apprendre à être forte? Tu n'es que bêtise, erreurs et faiblesses.


On continue? T'as fait quoi de ta vie? Célibataire, pas de famille, un job inintéressant, t'as perdu ton temps...


Quand à ta vie amoureuse et les mecs que tu te choisis!


Mon cerveau est bien en marche cette fois, le surmoi reprend ses droits.


Il m'enfonce. Je m'enfonce inexorablement.


Je suis dans des sables mouvants qui m'avalent petit à petit.


J'essaie de stopper les réprimandes qui m'étouffent, les larmes qui m'empêchent maintenant de respirer.


Je voudrais crier, me blottir dans les bras de quelqu'un, lui expliquer ce qui se passe en moi.


L'exigence qui me ronge, les humiliations de l'enfance, ce corps que je n'accepte pas...


Seulement voilà, il n'y a personne à mes côtés.


Trop fière pour appeler à l'aide, je préfère rester avec ma solitude. Cette solitude faite de tant de maux, qu'il serait trop long à expliquer, à comprendre pourquoi tout ça.


Au fil du temps, les larmes cessent, toujours seule et mal aimée, j'avance dans le noir, à l'aveugle.


Ma solitude me fait revivre les pires moment de mon existence.


Ma solitude rend cette fille glaciale et dictatoriale maîtresse de ma vie, vie que je ne veux plus.


Ma solitude m'écrase et me consume.


Je ne sais pas si je pourrais m'en sortir un jour vivante;


Je ne sais pas mais le souhaite ardemment.


Ma solitude doit être briser avant que je ne retombe dans ce gouffre sans fond.


Ma solitude m'enchaîne et m'empêche d'avancer.


Qui m'aidera à briser ce cycle infernal?


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