vendredi, octobre 26, 2012

http://www.lejournaldepersonne.com/2012/10/lastre-des-astres/ Un peu de pub pour terminer la soirée. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce blog, je vous le recommande chaudement. Il s'agit du journal de personne, une bien belle personne qui parle un peu de toi, moi, nous. Peu importe qui elle est, l'important c'est que chacune, chacun d'entre nous puissions nous retrouver dans ses yeux, sa voix, ses paroles. Moi, elle me parle, comme personne! J'ai choisi ce texte... Et bien pour ceux qui me suivent depuis le début, vous le savez sans doute. J'ai eu mon astre désastreux moi aussi! Mon nouvel homme, mon nouvel astre semble s'attacher à moi, comme une planète et un satellite, comme la terre et la lune. La lune me va si bien que je veux bien continuer à tourner autour de lui, quitte à rester un peu dans son ombre. Mais, ne vous arrêtez pas à ce texte seulement. Tous ont de grandes qualités, tous ont de grands engagements. Alors, allez visiter le blog de Personne!

jeudi, octobre 25, 2012

autre vol, autre ambiance

Autre vol, autre compagnie, autres sièges, autres passagers beaucoup plus nombreux que ce matin (horaire très matinale oblige). Couleurs tristounes, uniformes des hôtesses exécrables; Prix défiants toute compétition, et pour cause. Les sièges sont inconfortables, pas de porte revue donc pas de revue, pas même celle qui te propose boissons, sandwichs et conneries à vendre à bord. Tu remarques (et comment faire autrement) les instructions de sécurité collées sur la tête du siège en face de toi... Difficile de passer au travers et surtout, elles vont t'accompagner durant tout le vol. Tu as un petit sourire en pensant que celles-ci te seront de toute façon d'aucune utilité, un peu lorsqu'on demande de garder son calme et de ne pas crier "au feu". Accepte ton triste sort... Il n'y a pas de musique d'ambiance, si ce n'est le bruit des casiers qui claquent et ceux de l'avion, tel un ronronnement rassurant. S'ajoutent à cela les paroles de l'hôtesse que personne n'écoute et les voix mêlées des passagers et de leurs enfants (aucun ne semble aller à l'école). En guise de déco, l'avion arbore fièrement des pub pour la région de Valence: clichés et goûts douteux sont au rendez-vous. Tu notes: soleil, plage, golf, paella et rires à gorges déployées qui sonnent faux...beurk! Vivement le décollage que tes yeux fatigués se ferment. Mais vas-tu pouvoir dormir d'un véritable sommeil avec eux? A croire que tous ont décidé de prendre des vacances en même temps que toi. Tiens, tu as été un peu trop vite toute à l'heure. Le catalogue des choses à vendre par la compagnie existe bel et bien, il est juste distribué par une jolie hôtesse. Les enfants s'impatientent et semblent vouloir faire la fête ou une révolution à leur manière. Oui, ta sieste est sérieusement compromise. En voix off, l'hôtesse essaye vainement de nous donner les sempiternelles instructions de sécurité. Le départ est proche, tu attaches ta ceinture et accroches ces quelques mots: "don't worry if". Comment lui dire, qu'à ce sujet, tu as le cynisme d'un Tyler Durden..? ça y est, tu te sens agressé par une enfant capricieuse, toi qui semblais si zen toute à l'heure, même toi t'y as cru! Marche arrière, enfin la piste de décollage! Vivement l'arrivée! Tu as hâte de voir ta famille, ta nièce en particulier; Le paysage devient de plus en plus petit. Des enfants poussent de grands "oh la" à chaque soubresaut de l'avion, se croyant sans doute dans une attraction. Ton premier pilote y avait été plus en douceur. La clim fonctionne bien. Bien mais trop. Tu t'attardes sur le paysage, les différentes couleurs, les dégradés d'ocre et ces routes sinueuses, ces éoliennes en marche. Tu aimes ce que tu vois. Tu aimes quand le ciel rencontre la terre, ne faisant presque plus qu'un avec elle. Tu aimes cette harmonie qui s'en dégage. Et pourtant, cette terre a été manipulée, transformée, agressée par des générations d'hommes. Cette harmonie existe pourtant, bien malgré nous. Incroyable! Tu as réussi à t'endormir! Tu te réveilles à moitié, ton cou te fais souffrir et toujours la voix des enfants. Celle de l'hôtesse, devenue commerciale pour de fausses cigarettes électroniques, te fait ouvrir les yeux, comme si tu avais été prisonnière d'un mauvais rêve. Tu n'es pas d'humeur à rire. Mauvais rêve, mauvais réveil. TU es maintenant au dessus de l'eau. Tu aperçois un bateau blanc dans l'immensité bleue. Il a l'air rapide, peut-être un de ces bateaux de croisière. Plus tard, un autre qui semble suivi par un V qui va en s'écartant. Tu l'identifies donc comme un chalutier armé de ses longs filets. Tu ne fais plus attention à la voix de l'hôtesse maintenant, qui continue à vendre. Mais quoi? L'arrivée vite, l'arrivée; tu t'impatientes sérieusement et ressembles de plus en plus à ces enfants capricieux; sauf que toi, tu ne peux pas pousser des hurlements stridents. L'arrivée vite, l'arrivée, le sol se rapproche petit à petit. Auto-congratulation de la compagnie qui une fois de plus, n'a aucun retard et est même en avance. De quoi faire sursauter un sourd. L'arrivée, enfin l'arrivée. Récupérer tes bagages, rallumer ton téléphone, repérer de loin ta nièce et son père...Personne, contacter ta soeur qui bosse. T'en profites pour appeler ton homme et ta mère: c'est bon tout s'est bien passé. Tu es bien vivante et bien arrivée à bon aéroport. Les voilà, enfin! Elle a encore grandie, belle comme un coeur dans sa petite robe d'été. La chaleur t'as surprise. C'est que là bas l'automne est bel et bien là. Encore un peu de voiture et tu retrouves ces paysages lunaires qui te calment tant, cette mer pourtant bien agitée mais qui t'appelle, la maison de ton père enfin. ça fait du bien de se sentir chez soi.

vendredi, octobre 19, 2012

escale

Quand tu atterris à Madrid, tout change. Le temps, le paysage, les gens. Le temps d'abord, du soleil. Et des nuages blancs cotons, aux allures d'immenses barbes à papa. Le paysage, ensuite, vallonné, des petites routes qui te mènent bien quelque part dans la campagne environnante. Et puis, tu aperçois quelques maisons et des piscines, pas mal de piscines. Ici, en Île de France, c'est voitures, voitures,périph,autoroutes et bâtiments de toute sorte. Mais près de Madrid, c'est déjà un ailleurs, c'est déjà du repos loin de la ville et la ville n'est qu'à quelques stations de métro, quelques km en voiture. Et puis, l'attente n'est plus l'attente. Tu te ballades dans l'aéroport. Tu regardes autour de toi. De temps en temps, tu jettes un oeil aux panneaux d'information. Tu t'attardes dans une librairie "Relay" où le rayon enfant est bien fourni, de belles histoires pour s'endormir, de pages et de pages de coloriage et de livres qui se font puzzle. Tu bois un café au lait pour moins de deux euros, un bon café au lait, pas celui d'une machine qui est en rupture de "lait", mais qui ne te l'annonce pas. Tu t'attardes un peu, là encore, malgré le bruit, parce que ça vit. Le bruit de la vaisselle qu'on débarrasse ou même celui de la machine à café n'est plus désagréable... Parce que autour de toi, tout vit. Les voyageurs bavardent, sont vifs; les serveurs blaguent avec certains ou entre eux. Les rires fusent et ils abordent un large sourire. Et puis, on ne t'appelle plus madame, mais mademoiselle et ça aussi ça change tout. Tu n'as plus l'impression que le temps passe à la vitesse d'un tgv et que tu ne t'es aperçu de rien. Non, on te remets à ta vraie place, celle dont tu ne pensais pas aboir bougé depuis dix ans...tout en ayant évolué (en bien, du moins tu l'espères, parce que tu as fait ce qu'il fallait pour). Ton horloge biologique s'est comme arrêtée...Zen, zen, tu as encore du temps pour tomber enceinte, mettre au monde tes enfants, les élever, vivre de tes passions. Ouf! Tu reprends ta déambulation. Tu vois pas mal de personnel de sécurité ou autre. Certains poussent même la chansonnette. Tiens, quelqu'un qui est heureux de son sort? de sa vie? de son travail? Les membres de la police ou de la guardia civil, parfois accompagnés d'un chien, déambulent eux aussi ou stationnent pour discuter entre eux. Étrangement, tu te sens en sécurité...Alors qu'en France, les agents de sûreté de la RATP, cow-boys stupides t'agacent, trop de flics ou pire des cars de CRS te font paniquer, même si ton casier est aussi vierge que Marie. Quant aux soldats lourdement armés dans les gares te font craindre qu'une guerre va surgir...Mais où? Quand? Comment? Mystère. A l'aéroport de Madrid, tu as l'impression que c'est un peu moins "Paranoland". Trop hs pour risquer de t'aventurer en ville (et qui sait te perdre?), tu prends une bouffée d'air. Oh, surprise! Tu peux laisser tomber ton blouson, tout le monde est en manche courte. Tu squattes enfin une chaise haute d'un des nombreux points restauration. Il y a assez de place, tout le monde s'en fout que tu l'ai prise, sans rien consommer. Ils ont assez de travail comme ça, pas besoin de jouer aux flics en plus. T'en profites pour écrire quelques lignes, en te promettant qu'au retour, t'iras senti cette ville, voir comment elle bouge, elle circule, elle vit intensément (tu l'espères) chaque minute. En fond sonore, dans ton ipod, Noir Dez, tu passeras plus tard à l'heure espagnole Bientôt, tu pourras aller à la porte d'embarquement et peut-être même, si tu en as envie, t'octroyer une petite sieste, dans un siège plus confortable, que celui que tu occupes actuellement. C'est que debout depuis 4h du mat t'as pas l'habitude. La France qui se lève tôt, qui soi-disant à entre ses mains le monde, l'avenir, n'a pas le droit de vote (ou si peu). Petite pensée pour eux et à l'homme de ménage ou technicien de surface que tu as vu dans un certain fast-food,pendant que le taxi t'emmenait à ton point de départ. Pour l'instant, à Madrid, tu ne t'impatientes plus, tu es bien, tu es même contente d'attendre. Et, tu remarques aussi que seul tes "compatriotes" ne comprennent rien à la signalétique, pourtant bien foutue et surtout plus cohérente que celle de Roissy (malgré les efforts fournis). A croire qu'ils aiment les complications...Complications qui les font tourner en rond, qui les enferment dans leur quotidien. Surtout, pas de changement! Du moins, pas de changement trop brutal, ils flipperaient trop autrement. Et puis soudain, tu es triste de penser qu'à Madrid et dans toute l'Espagne, c'est la merde, qu'il a fallu que le PP passe aux élections et que l'autre "face de merde" (comme dit ton père) entouré de ses acolytes, va encore faire tomber un peu plus ce pays, qui t'es si cher dans ton coeur. Alors, tu te mets à rêver à cette République, pour qui s'est battu ton grand-père. Et, tu imagines, tu imagines sa victoire, et à ce que ton pays serait devenu si la Révolution commencée à Barcelone, avait fonctionné et embrasé tout le reste du pays. Sûre que tu ne serais pas là pour le voir, puisque ta famille ne serait jamais partie en exil (te permettant à toi de naître). Mais qu'importe. Cela aurait fait un putain de beau pays avec un putain de beau drapeau et surtout des vraies valeurs à défendre et à faire vivre ici-même et partout en Europe, et partout dans le monde. Un monde de l'autogestion, de l'autosuffisance, un monde plus fraternel. Un beau rêve, une belle utopie qui reste réalisable. Fin du rêve, tu penses à ce que tu vas faire durant ces quinze jours, hormis profiter de ta petite famille et du soleil, et de la plage. Terminer ton histoire pour enfant et surtout, surtout entamer un "Comment nous pourrions vivre" bis ou 2 ou à l'heure du XXIème siècle. Là, tu parleras du squat, du service social qu'il peut être et qu'il pourrait être, avant pourquoi pas (quoique cette étape te semble bien fastidieuse) de l'élaborer en véritable projet à proposer à tous ces cons de politiques. Mais qui aura les couilles de le défendre, le mettre en place et surtout le sauvegarder? Qui? Tu as au moins ton interrogation finale, comme un défi à lancer...) Pour l'instant à Madrid
http://www.causes.com/causes/647287-stop-a-l-agonie-des-peuples-indigenes-d-amazonie/actions/1693926?causes_ref=email&recruiter_id=182895422&template=activity_invitation_mailer/activity_invitation&utm_campaign=action_invitation_email&utm_medium=email&utm_source=causes http://forca-coragem.org/les-indiens-guarani-kaiowa-menacent-de-se-suicider-sur-la-terre-de-leurs-ancetres/ Triste nouvelle, triste acharnement contre des peuples qui pourtant ont beaucoup à nous apprendre, à nous et notre progrès, notre envie de toujours plus... Croissance disent-ils, croissance, tout en sachant très bien que le mur approche. Mais ils ne pensent qu'à leur propre intérêt. Quant à leur famille, sûre qu'ils sont sûrs de pouvoir les mettre à l'abri dans un bunker ou sur une autre planète. Stupide comportement de celui qui a de l'argent, de celui qui se sent tout puissant et qui tente à imposer aux autres par la ruse ou par la force, par la peur et la propagande ses points de vue si myopes. J'espère que la mobilisation internationale des ong, des gens comme vous et moi, sans doute de certains partis politiques et syndicats permettra à ces indiens de continuer à vivre comme ils l'entendent; c'est à dire sur la terre de leur ancêtre, cette terre qu'ils vénèrent (bien plus que nous) et dans le respect de leurs coutumes et croyances. Il est temps à ceux qui ont encore la mentalité de colons de se taire et surtout pour une fois d'agir avec un peu plus d'intelligence que leurs prédécesseurs.