lundi, septembre 28, 2009

ce que je veux rester

Des mois que je n'avais plus de nouvelles. Je ne me faisais pas trop de soucis. Je me disais que tout allait bien pour lui . Il semblait amoureux. Au travail, rien à dire. Son entourage, un vrai entourage sur lequel on peu compter... Enfin, je crois.
Et ce matin, je me décide à aller lui faire signe sur msn: pas un rapide coucou et je m'en vais comme ces derniers temps.
Et je lance la fameuse question: Comment ça va?
Résultat mal. Toujours amoureux, mais celle qu'il aime est déjà loin.
Je ne sais pas si je peux être d'une quelconque aide dans ces cas là, tant je gère mal ma vie amoureuse.
Encore une fois, je voudrais pouvoir avoir une baguette magique pour lui faire oublier son chagrin.
Encore une fois, j'aimerais pouvoir le prendre dans mes bras et que tout s'envole: petits et grands soucis.
Alors, je l'écoute, lui dits de ne surtout pas faire comme moi, lui rappelle que je suis là s'il a envie de parler.
Même tard, peut importe, je traîne sur mon ordi presque tous les jours jusqu'à pas d'heure.
Je n'aime pas le savoir triste. Je fais un voeu: que toutes les personnes que je connais puissent mener une vie heureuse enfin.
Je voudrais qu'elles sourient toutes de nouveau et pour longtemps.
C'est peut-être stupide mais les savoir heureuses me rends heureuse. Quand une ne va pas bien, je m'inquiète forcément pour elle.
Je ne peux pas faire autrement, ça fait partie de moi. Et je ne tiens pas à changer ça. c'est ce qui me rend plus humaine. Toute ma sensibilité et mon hyper émotivité me rendent fragile certes mais me rendent aussi plus forte. C'est un pied de nez à l'individualisme, à l'égoïsme de ce monde, à ce "chacun pour soi et dieu pour tous" présent depuis trop longtemps.
Je ne tiens pas à changer ça, ce sont de trop belles qualités.
Et ce n'est pas pour rien si les gens viennent me parler de ce qui les touche et si certains m'appellent la fée.
Je ne tiens pas à m'endurcir ou à me protéger encore un peu plus. Je l'ai trop fait et sans succès.
Rappelez vous, je suis comme le lion dans sa cage.
Je veux affronter le monde, affronter mes peurs et mes peines.
Je veux être toujours aussi gentille et indulgente pour les gens que j'aime (même si certains abusent!) , un peu naïve face à ce monde et savoir rester encore perplexe et indignée face à sa méchanceté!

mercredi, septembre 23, 2009

prise de conscience


Ce matin, bloquée à ma caisse comme tous les mercredi, je m'interroge sur les récents évènements de ma vie.


Et surtout une question: Prend-t-elle enfin un sens ma putain de vie?


Le voile se dissout peu à peu.


Je reprends enfin la fac. Je maintiens mon rythme d'écriture.


J'ai trouvé quelques réponses. Mais, il me manque quelque chose.


Il me manque le plus important: l'amour.


La seule façon de l'avoir pourtant est de m'en éloigner pour quelques temps.


Je ne peux plus me jeter tête baissée à sa recherche. Surtout pas. ça ne donne jamais rien de bon.


Je dois patienter encore, me soigner encore...


Et surtout, surtout réviser ma vision de l'amour.


Je crois avoir confondu pendant longtemps aimer et se sacrifier.


Aimer et s'attacher à l'autre comme son esclave.


Là, vous voyez le hic. Je continue.


Ma façon excessive de toujours trop donner jusqu'à l'écoeurement.


Ma peur presque irrationnelle de perdre l'être aimé, d'être de nouveau abandonnée, seule.


Mais cette même peur panique me le fait perdre malgré tout et pour de bon puisque je me transforme en boulet.


Les hommes que je rencontre voient très vite mon mal être, mes faiblesses, ma façon folle de trop aimer. Ils en profitent ou me fuient. Dans tous les cas, ils me larguent...


Je pourrais si facilement mourir pour eux... S'ils me le demandaient... Fort heureusement, personne à ce jour ne m'a donné ce commandement!


Vous réalisez mieux maintenant?


Je possède donc bien une vision déformée de l'amour, sans doute due à l'exemple donné par mon père et ma mère.


Sauf, que cela faisait un long moment qu'elle ne l'aimait déjà plus au moment de leur divorce.


Elle a très bien joué son rôle d'épouse et de mère dévouée du reste.


Tout pour son foyer.


Tout pour ses filles.


Tout pour lui.


Voici les règles strictes à ne pas enfreindre.


Mais en retour, qu'avait-elle?


Rien, si ce n'est un mari absent, peut-être volage, parfois agressif sans raison, autoritaire, jaloux et possessif.


Ce n'est pas ça l'amour... Ni lui pour elle, ni elle pour lui.


Il a bien sûr du en avoir au début, lors de la rencontre, les premières années. Et puis très vite, quoi?


Je ne peux plus être un objet, un être obéissant et soumis à leur volonté.


J'ai un esprit et une âme qu'il faut nourrir tant intellectuellement qu'affectivement.


Je ne peux plus être une petite geisha....




Mais l'amour, c'est quoi?




vendredi, septembre 11, 2009

décortication d'un rêve


Seule devant mon écran encore à moitié endormie, je n'arrive pas à trouver une suite logique à ce livre.



Je suis encore à me demander pourquoi ce rêve et surtout s'il a un sens.



Il m'a bien perturbée en tout cas!



Je suis à mon ancienne adresse, mon père est là. il m'appelle. Je me coiffe dans la salle de bain.


Je découvre avec horreur que je perds mes cheveux, par poignées. Plus je brosse, et plus ils tombent.



Comme il insiste, je vais le voir dans la salle à manger. Il veut me demander quelque chose, mais je ne sais pas quoi.



Trop effrayée par le fait que je suis en train de perdre une part de ma féminité, je lui montre.



Il regarde, n'y prête pas attention et me lance un regard interloqué.



J'insiste, mais je crois qu'il me dit alors qu'il ne voit pas pourquoi j'en fait autant....


Je vais dans la cuisine et les jette à la poubelle, triste.


Triste de devoir les jeter. Mais à quoi bon les garder maintenant?


Triste du fait que mon père ne semble pas prêter attention à mon problème.






Assise maintenant sur mon canapé tout en vous dévoilant tout ça, j'ai à côté de moi le dictionnaire des rêves.



Perte de cheveux: fatigue, déprime.



Coiffer ses cheveux: remettre de l'ordre dans ses idées.



La salle de bain: à voir avec l'intime, donc moi... pas étonnant suis en thérapie!



Le salon salle à manger: dialogue... sauf que là, tous les deux on n'est pas sur la même longueur d'onde. Problème de communication comme d'habitude. Une évolution dans le bon sens serait-elle donc impossible?



Cuisine: lieu de transformation. J'y entre pour jeter mes cheveux à la poubelle. J'ai peur mais serai-je sur la voix de la guérison?



Mon père assis qui semble imperturbable: ou lui et sa trop grande autorité qui m'a longtemps étouffé... ou moi et le trop grand contrôle que je m'impose...






j'ai les idées plus claires, riche idée d'avoir offert ce livre à mon coloc!



je crois que je grandis. je crois que je suis prête pour faire le deuil de mes rêves d'enfant: père et famille idéal.... je ne veux plus d'idéal illusoire et toxique, je veux du concret!









mercredi, septembre 09, 2009

journée banale


Il y a parfois des gens qui viennent d'une autre planète... Et je ne sais pas pourquoi, mais ils vont souvent au cinéma!

J'en ai encore eu la confirmation, aujourd'hui!

J'avais déjà passée une bonne partie de la matinée à expliquer que la copie du "coach" était en mauvais état: rayures+ une dominante verte sur une partie de film.

Je suppose qu'il s'agissait d'un sabotage de cette énième comédie française, jugée sans doute très mauvaise...


Un peu plus tard, un client veut des renseignements. J'avoue avoir eu du mal à le suivre.

moi - "bonjour"

le client- "Bonjour, vous connaissez Melvil Poupaud?"

Petit effort pour me souvenir qu'il s'agit d'un acteur.

moi- "Oui".

le client-"Vous savez s'il passe en ce moment?"

moi- "pas à ma connaissance. Mais si vous voulez, vous avez le magazine avec toutes les sorties du mois, après le contrôle."

le client-"Bah, si c'est pour les sorties de films, je peux aller voir sur le web. Mais, vous connaissez Melvil Poupaud?"


Là, ma réponse se fait moins assurée.

moi- "Oui."

le client- "vous savez pas s'il joue? Non, parce que j' aimerais le rencontrer. On m'a dit qu'il était sympa."


Je suis à la fois amusée, gênée, interloquée... Je me rappelle aussi que ce n'est pas très gentil de se moquer.

Alors, je réponds juste:

"Euh, je ne sais pas."

le client-"Au revoir", un peu déçu quand même par mon manque de collaboration pour ses recherches.

moi-"Au revoir", rassurée qu'il quitte enfin le hall. Je ne sais pas ce que j'aurais pu lui répondre après, sinon.


Et là, je réalise qu'il pense vraiment rencontrer dans un cinéma, cet acteur.... Pense-t-il pouvoir rentrer dansl'écran, comme dans "la rose pourpre du caire"?

Ok, certains acteurs, chroniqueurs ou présentateurs passent de temps en temps. Mais, il faut vraiment avoir le cul bordé de nouilles pour rencontrer Le bon acteur, le jour où vous venez vous faire une toile!

Et quand il me demandait si je le connaissait, était-ce personnellement?

A moins que ce ne soit une nouvelle technique d'approche.... à changer d'urgence!

deux autres questions

Pourquoi ce cinéma?Alors que sur le bd Montparnasse, c'est pas ça qui manque!

Et pourquoi moi?


Quelques instants plus tard...

Un client sort bien avant la fin de "the ultimate game" (3 sur 7 en fait) et me dit:

"J'ai laissé ma bouteille dans la salle" (un coca que je venais de lui vendre).

Je n'ai lancé qu'un "d'accord, au revoir" et ai très vite décroché pour ne pas comprendre ce qu'il ajoutait ensuite.

J'avoue avoir eu envie de lui dire:

"Mais que veux-tu que ça me fasse?"


Hélas, un agent d'accueil doit se contenter de sourire, rassurer les spectateurs et surtout être hyper performant dans sa qualité de poteau indicateur.

Il ne pense pas, ne ressent pas, n'a pas d'existence propre.

Journée banale dans un cinéma vide.


Petite inquiétude, je ne sais pas si je vais tenir deux ans, même en job étudiant!

mardi, septembre 08, 2009

question


Il y a des jours où la vie me semble n'être qu'un long et douloureux combat.



Combat pour exister par soi-même, pour soi-même.



Combat pour atteindre ses objectifs.



Combat pour garder un toit au dessus de sa tête.



Tiens parlons en de ce toit.



Électricité pas au norme, grand besoin d'une meilleure isolation. Le sol et les murs tremblent lorsque le bus passe trop vite...



Malgré tout c'est mon toit. Je n'y suis pas super bien mais je ne dors pas à la rue, ne connais pas les chambres d'un foyer d'accueil.



Mais comment pouvoir le garder si la coloc ne suffit plus. Faut-il me mettre à chercher un autre toit ou lui faire confiance et espérer que ses problèmes ne deviennent pas mes problèmes?



Question qui me blesse. J'aime bien la vie avec lui, mon meilleur ami, mon frère.



Question qui me glace. J'ai peur pour lui. et je l'avoue, je ne m'imagine pas de nouveau seule...



Question qui m'agace. Je n'aime pas remettre notre "vie" en question.



Question qui m'obsède. Serais-je la plus raisonnable? Je ne le crois pas pourtant.



Question qui me hante. Vais -je devoir cumuler les emplois pour nous sortir de là? Et lui comment le vit-il? Il ne m'en parle pas beaucoup, sans doute pour ne pas m'inquiéter....



Je crains parfois que ce ne soit que reculer pour mieux sauter. Et si on se plante, on tombe dans quoi, sur quoi? Je ne veux plus avoir à retourner dans un gouffre. J'ai mis trop de temps à m'en sortir... et encore je n'en suis pas sortie complètement. Il me reste encore quelques mètres à faire pour retrouver la lumière et l'air libre.


Enfin.