jeudi, mars 19, 2009

second manifeste de Moi!


J'apprends. Petit à petit, j'apprends:


ce qui a pu tant vous faire souffrir....


Cette horrible guerre, la dictature, les années prison


Tout ceci plus ou moins évoqué.


On aime les secrets et les non dits dans cette famille.


On préférerait oublier les mauvais souvenirs, comme s'il ne s'agissait que de cauchemars.


Pourtant, les stigmates sont bien là, je les sens en moi.


L'exil, aussi, vous a tant fait de mal:


la perte de vos racines, amis, famille restés là bas...


A jamais brisée la famille, même entre nous,


comme si nous ne savions plus ce que c'est de se réunir, partager les moments de peine et de joie.


A jamais éloignée la famille, même lorsqu'il s'agit de quelques stations de métro.




Le pire c'est de ne même pas ressentir ce manque ou alors si peu.


Avec le temps, il me semble que vous m'avez emprisonnée et jugée.


Incarcération difficile, les barreaux en moins, chaînes invisibles, sans peloton d'exécution cependant.


Avec le temps, il me semble que vous me bloquez dans mes élans.


Je me sens fortement vous appartenir, tout comme je me sens liée à jamais à ce passé douloureux, tout comme je me dits avant tout espagnole...


Mais moi dans tout ça?


Privée d'individualité, d'une place à part entière, je cherche encore celle que je voudrais être.


Je n'ai eu qu'un rôle à jouer: difficile au demeurant de le quitter mais facile car n'ayant pas d'existence propre... Simple figurante et spectatrice.


Je fus longtemps petite-fille, fille, nièce de... mais pas moi!


C'est encore à apprendre. Tout reste à faire ou presque.


Mais la vie passe vite, la vie coule entre mes doigts et s'échappe telle l'eau d'une rivière.


M'y attacher vite, m'en imprégner, vite!


Trouver qui je veux être enfin!


En profiter et jouir surtout!


Être spontanée et généreuse en tout! Tout donner, tout prendre, tout vouloir.


Briser les limites, casser la carapace enfin.... Elles me pèsent trop....


Et tant pis pour les erreurs du moment que je trouve une forme de bonheur.

dimanche, mars 15, 2009

aux deux hommes de ma vie...




CRI D'AMOUR A MON PÈRE








Je t'aime papa malgré tes erreurs




Si tu savais à quel point tu me manquais enfant.




Ton absence inexpliquée me saignait le coeur souvent.




Alors je m'inventais un autre père idéal et idéalisé;




et tu devenais lui dans ma tête d'enfant.




tu te transformais en être solaire et beau...




Et si tu n'étais pas là, c'était pas pour les potes et les soirées au bar...




Non, si tu n'étais pas là c'était pour le travail et uniquement le travail.








Je t'aime papa malgré tes erreurs




Si tu savais à quel point tu me manquais enfant








Ta froideur nous a transformé en deux étrangers




Des mots tendres, tes encouragements, ta main qui prenait la mienne,




autant de choses que tu n'as pas su donné.




Un homme est fort, un homme ne montre pas ses sentiments.




Tu as fait comme tu as appris papa.




Aujourd'hui encore, je reste surprise quand tu me sers dans tes bras.




Aujourd'hui encore, je reste muette quand tu me proposes ton aide.








Je t'aime papa malgré tes erreurs.




Si tu savais à quel point tu me manquais enfant.








Parfois en ta présence régnait la terreur,






ce que j'ai pu craindre tes emportements...




Tes cris et reproches accompagnaient trop souvent




le silence forcé qui régnait dans la maison quand tu étais là.




Il fallait me taire. De ma vie d'enfant, qu'en sais-tu vraiment?




Et les cris et les mots m'ont plus marquée que les quelques claques...




Comme des coups de couteau en plein coeur, je reste encore parfois blessée.








Je t'aime papa malgré tes erreurs.




Si tu savais à quel point tu me manquais enfant.








Je n'ai pas grandi papa..




Je reste la petite fille qui attend son père




avec un mélange de crainte et d'admiration.




Je reste la petite fille qui défend son père




toute en soumission et en adoration.








Je t'aime papa malgré tes erreurs.




Si tu savais à quel point tu me manquais enfant.








D'avoir écrit tout cela me fait devenir meilleure.




A jamais ta fille qui se bat pour grandir




et voler de ses propres ailes.




A jamais ta fille qui pour toi parfois craint le pire




et ne peut alors s'empêcher de pleurer.




A jamais ta fille qui pardonne toutes ses années d'erreurs




pour les marques d'amour que tu as su aussi lui donner.




A jamais ta fille qui t'aime malgré toutes tes maladresses




prête à t'envoyer toutes les preuves de tendresses.















ABUELITO MIO






Abuelito mio, mon héros.








Tu as vécu tant de choses dans ta vie.




Tu as vu tant d'horreurs




Et pourtant je te revois sourire aux lèvres, yeux pétillants.




Et pourtant, je me rappelle vos rires....




Je ne comprenais pas tes jeux de mots et ton humour alors




Mais de vous voir heureux, j'étais heureuse.




Et de vous voir rire, je riais aussi.








Combattant pour la liberté et la république,




tu n'as jamais cru ni aux extrêmes, ni aux bondieuseries.




Durant cette guerre, tu crus mourir.




Durant huit ans, de ton cachot, tu voulus fuir.




Jamais à l'abri du peloton d'exécution, tu t'en es sorti finalement...




Tu as du voir bon nombre de tes camarades partir fusillés.




De combattant, puis prisonnier, tu te fis ensuite contrebandier.




Tu as su faire vivre ta famille même dans les moments difficiles.




Mais un jour, la solution déchirante fut l'exil.




Tu avais déjà bien vécu. Tu n'as pourtant pas hésité.




Tu as traversé la frontière, travaillé dur pour faire venir ta famille.








Tu es un homme fort et courageux abuelito mio.




Tu es un homme avec des valeurs, fière et beau.




Tu es certainement cet homme que je recherche et que j'admire




pour tout ce qu'il est, a fait, dit, respiré.




Tu es ce grand-père qui me manque tant.








Te quiero abuelito mio!

lundi, mars 09, 2009

premir manifeste du vrai moi



"les parois de ma vie sont lisses



je m'accroche mais je glisse".



ces deux premiers vers sont celles de la chanson d'Aznavour, "mourir d'aimer"... Je n'apprends rien à personne en disant cela.



En tout cas, j'ai le sentiment étrange qu'ils me définissent assez bien.



Je crois que j'ai pas mal lutter jusqu'à aujourd'hui face au monde, face aux autres mais aussi et surtout face à moi-même.



Je suis une écorchée qui se cherche encore, qui tente de panser seule ses blessures et de penser seule à ce qu'elle est, a été et ce qu'elle voudrait être.



Tiens étrange cette utilisation de la troisième personne, alors qu'il s'agit toujours de moi.



J'ai 30 ans déjà. Je ne plus m'appesantir sur mon sort, ni sur mes déceptions amoureuses ou autres.



Aujourd'hui, je décide d'aller de l'avant, de me comporter différemment.



J'ai trop souvent laissé passer les choses, le mal que l'on pouvait me faire. J'ai trop souvent éloigner les limites du respectable et de l'acceptable pour moi.



Je me suis donc trop souvent retrouvée à ramasser à la petite cuillère, nerfs à vif, larmes douloureuses...



Je me suis souvent retrouver à ne plus savoir qui j'étais, pourquoi j'étais.



Je ne peux plus accepter cet état de fait.



Je ne sais toujours pas où j'en suis.



Je souhaite explorer encore quelques zones d'ombre juste pour aller vers la lumière cette fois-ci.



Je ne veux plus faire demi-tour, marcher à reculons, rester planter là....



Je compte bien avancer mais à tâtons et tant pis pour les autres. Ne plus faire attention aux autres, enfin!



Tant pis si je perds certains, c'est qu'ils ne souhaitaient pas me connaître avec toutes mes blessures, mes erreurs, mes goûts.



Tant pis si certains ne me reconnaissent plus. Moi-même je risque d'en apprendre encore sur moi, mon âme et ma personnalité multiple, complexe, pas si lisse que j'ai pu ou essayé de faire apparaître.



Tant pis si je vous choque, vous heurte.



Le vrai moi doit s'exprimer enfin.



Le papillon doit sortir de sa chrysalide avant d'étouffer pour de bon.



J'accepte toutes les mains tendues pour m'aider.

Garder pour le moment vos jugements et vos conseils, je ne sais pas si je suis prête à les écouter.



Soyez là simplement pour m'accueillir, telle que je suis...



Soyez là simplement et empêchez moi de tomber ou soyez prêts à me relever.

dimanche, mars 01, 2009

ma came (divers textes)



















Permets-moi de te voir,








de te toucher des yeux.








Permets-moi de prendre ton bras








et mieux me coller à toi








quand dehors, j'ai froid.








Permets moi de dormir auprès de toi








pour enfin me reposer.








Permets-moi d'embrasser chaque parcelle de ton corps...








Dieu, que je t'adore!








Permets moi de combler tous tes désirs








mon doux, mon tendre, mon vampire.








permets moi de mourir pour toi








car sans toi, loin de toi, je ne suis plus moi.
























Garder l'espoir








puisqu'il n'y a plus que ça pour survivre








Garder l'espoir








qu'un jour tu reviennes vers moi!
























Je suis accro








comme une droguée à sa came.








mais rendez- moi mon âme!








Je me perds dans un fol espoir








celui de le retrouver un jour.








je me perds mais m'en fouts








puisque c'est lui que je veux.








De lui, j'ai faim!








En manque de lui,








sans jamais en voir la fin.
































Je ne sais comment te le dire








Je ne m'imagine pas te l'écrire.








Tu as su faire de moi une femme








Tu es, mon dieu, le plus beau cadeau








que pouvait me faire la vie.








Seulement tu m'as été enlevé








mon doux ami, mon bel amant








Je n'arrive pas à t'oublier,








ni à tourner la page.








Saurais-tu m'aider?