dimanche, juillet 10, 2011

puisque d'autres possibles existent... III/ un monde sans argent


Cela fait longtemps que je pense qu'une des plaies de ce monde est l'argent.
Cet argent virtuel, créé de toute pièce par les banques, nous rendent esclaves. Comment? Je vous l'explique. Nous sommes dépendants de petits bouts de papier, pièces de monnaie, chèques et virements pour accéder à certains de nos droits les plus élémentaires: se nourrir, se vêtir, se loger, accéder à des soins médicaux. cela se complique lorsque l'on veut se déplacer, accéder à la culture et à l'éducation. Autres droits qui nous permettent entre autre d'agir en tant qu'êtres humains pensants, vous en conviendrez.
Pour obtenir cet argent, il nous faut travailler, dépendre de la générosité d'un Etat, qui tôt ou tard nous demandera un retour de cette aide donnée, quand bien-même nous cotisons pour ces aides. Et cela est encore, plus vrai lorsqu'en France, on dénonce les chômeurs, bénéficiaires du RSA, que l'on coupe drastiquement les aides données aux organisations telles que les restos du coeur ou le samu social. Nous sommes donc rendus encore plus asservis à un système dégueulasse et totalement injuste.
Pour obtenir cet argent, certains volent, soit par nécessité, soit par facilité. Ceci dit, ce n'est pas moi qui leur jetterai la première pierre. Je regrette simplement qu'ils n'aient pas tous l'esprit d'un Robin des Bois. Face à eux et à nous, nos dirigeants, banques, bourses, actionnaires... sont sans doute les plus grands voleurs.
Pour obtenir cet argent, certains se font dealer de drogue, se prostituent... Comment se préserver et se respecter, quand un système nous conduit à de tels agissements..? Et je ne parle pas de tous ceux qui sombrent dans la dépression, pilules d'oubli voire suicide.
Le fait que l'on nous encourage à avoir toujours plus d'argent va de pair avec le système de consommation; car en effet, si l'on nous encourage à avoir plus d'argent c'est avant tout pour le dépenser plus: devenir propriétaire à tout prix, partir en vacances à tout prix (même en ayant recours à un crédit à la consommation), acheter des marques, quand bien même la plupart des produits proviennent des mêmes usines...
Bref, avoir de l'argent ou essayer d'en avoir c'est donc, être en esclavage... Pour les plus démunis d'entre nous, pour les classes dites moyennes, cela peut sembler clair.
Avec le risque, toujours de plus en plus grand de perdre son emploi, le risque l'est d'autant plus de ne plus pouvoir rembourser prêts et crédits... cercle vicieux à tous les niveaux, asservissement total.
Quand aux riches... puisqu'ils cherchent eux aussi à en avoir toujours plus, pour dépenser plus, parfois pour mieux nous écraser, eux aussi en sont esclaves... Pire, ils ont le choix de l'être.
A cela, s’ajoute l'absurdité du système de l'argent dette, le FMI et d'autres instances qui au lieu d'aider les peuples, n'ajoutent qu'à leur asservissement.
Ainsi, nous avons plusieurs épées de Damoclès au-dessus de nos têtes.
Comment continuer à défendre un système si violent?

Un monde sans argent cela voudrait dire moins de violence: de violence faite à soi-même,entre nous et contre nous. J'en oublie peut-être.
Un monde sans argent, c'est joué les cartes de la solidarité, de la fraternité. C'est se tourner vers des communautés réelles cette fois basées sur le partage de la nourriture, des toits, etc. Mettre à disposition à chacun des endroits pour dormir, manger etc, en demandant en retour par exemple de l'aide pour la préparation des repas, la réparation et l'entretien de tous ces lieux, qui se voudraient essentiellement commun. Les exemples existent déjà: agriculteurs qui assurent le gîte contre travail, la révolution espagnole (même si l'argent n'avait pas totalement disparu)... Ce sont les deux exemples qui me reviennent maintenant, mais il y en a d'autres.
Alors oui, ce système c'est renoncer à ce "droit à la propriété", selon moi c'est un faux droit, une invention pour promoteurs immobiliers dans une société qui est devenue de plus en plus individualiste.
Tiens, je repense maintenant, à ses étudiants qui peuvent avoir une chambre chez des personnes âgées, en échange de quelques services et surtout de temps, de lien tissé entre deux générations.
Cela nous empêcherait aussi de ne plus jeter des kg et des kg de nourritures encore consommables, quand d'autres meurent de faim, au coin de notre rue ou ailleurs.
Cela signifierait une vraie vie de quartier, en communauté, réapprendre des valeurs essentielles, passées aux oubliettes de notre mémoire.
Cela nous permettrait de nous rendre compte de nos véritables besoins, de partager les savoirs à tous et pour tous de la même façon.
Cela permettrait aussi à certains d'éviter le chemin de la criminalité, service que l'on rendrait aux prisons surpeuplées, ainsi qu'à la justice qui ne pourrait plus être à deux vitesses. Si tu peux payer ta défense, tu ne risques pas grand chose, si tu es en plus un homme politique, tu ne risques rien, si tu es un despote, tu as la justice avec toi!
Un monde sans argent basé donc sur communautés, partage, échanges de services et de biens, ferait du bien à notre liberté même.
Si nous n'avons plus à nous préoccuper de factures, crédits, achats de produits alimentaires, un toit pour dormir, alors nous avons plus de temps pour acquérir du savoir... Ce qui nous permettrait de penser à la continuité d'une véritable évolution du genre humain et de notre planète, incluant donc tout être vivant qui y voit le jour.
Ces préoccupations envolées, nous pourrions aussi faire ce qu'il nous plaît tout simplement... Pour moi l'écriture, pour d'autres la parole, la peinture, le théâtre, le cinéma, etc
Ou simplement voyager, commencer par une vraie année sabbatique, quel progrès!
Sortir d'une société basée sur le dieu argent, c'est se libérer de nos chaînes et enfin vivre!
Nous pouvons le faire, j'en reste persuadée! Ce sera long, car notre système de pensée à lui aussi été pervertie par ce dieu, par leurs mensonges...
Attaquons nous aux banques, aux bourses, aux hyper et supermarchés, aux actionnaires, aux compagnies pétrolières, aux industries agroalimentaires, automobiles, pharmaceutiques.
Les uns pour qu'ils disparaissent purement et simplement. Les autres en les nationalisant, en les dirigeant nous-mêmes,de façon collective, en appelant leurs anciens salariés à produire juste ce qui est nécessaire et pour une durée plus longue dans le temps que celle imposé par les constructeurs. Une nouvelle éthique serait alors instaurée.
Exit les statuts, grades, compétition à échelle micro ou macro.
Voilà, tel serait alors le grand progrès, le grand espoir que nous laisserions pour les générations futures.

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